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Vœux aux représentants/élus: les boulangers n’oublient pas de distribuer quelques pains


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Vendredi 27 janvier la Fédération des Boulangers-Pâtissiers présentait ses vœux au Préfet, à la Présidente du Conseil départemental et au Maire de Perpignan.

Et si chacun avait à cœur de rappeler le rôle fondamental des métiers de bouche dans l’image de la France et dans son économie, Emmanuel Castro, Président de la fédération souhaitait passer quelques messages très clairs : « nous avons besoin d’un cadre juridique et fiscal favorable aux petites entreprises que nous représentons. Il est inacceptable que les industriels qui produisent du pain à la chaine, et qui détruisent massivement des emplois qualifiés et nos savoir-faire soient fiscalisés à la même hauteur que nos entreprises qui forment des apprentis et créent des emplois locaux». Pour illustrer le propos, il rappela d’abord le poids de la profession dans le département : « nous comptons 210 boulangeries artisanales qui emploient plus de 1 000 salariés et forment 120 apprentis rien qu’au CFA. J’insiste, tout ce monde consomme ensuite sur place et génère une induction économique locale ».

Puis il prit l’exemple du faiseur de pain de St Estève dont la fermeture avait défrayé la chronique : « j’ai appliqué les ratios de la boulangerie à ce grand groupe. Pour réaliser un chiffre d’affaires d’1,2 milliard, il lui fallait 4 700 salariés. Pour atteindre un même chiffre d’affaires, la boulangerie traditionnelle aurait dû embaucher 17 142 salariés. Avec ce triste exemple on mesure à quel point la recherche de prix toujours moins élevés a généré des pertes d’emplois. Pour cette seule entreprise, notre modèle artisanale créait 13 000 emplois, et délivrait un produit d’une toute autre qualité. Voilà où nous en sommes, quand, pour payer sa baguette moins cher on a accepté de faire porter à la collectivité le coût du chômage. Un coût insidieux qui se répercute dans les charges que nous payons, et sur les prélèvements sur les fiches de paie de nos salariés. ».

En conclusion, celui qui passera la main à un nouveau Président cette année rappelait : « nous sommes l’économie réelle, voilà pourquoi nous avons tant de mal à accepter de devoir nous battre avec des lois mal ficelées comme celle sur la pénibilité au travail. La première pénibilité c’est le chômage ! Nous améliorons chaque jour nos métiers, ceux qui comme moi ont commencé en portant des sacs de farine de 50 kilos peuvent en témoigner. Alors, qu’on nous laisse avancer dans ce sens mais qu’on arrête de nous faire perdre du temps en paperasse inutile. Nous faisons dignement notre travail, nous ne demandons pas l’aumône, ni des subventions. Qu’on nous facilite le travail et vous verrez que nous serons les premiers à embaucher ! ». Voilà qui avait le mérite de la clarté !