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La rentrée politique de l’UPA


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Romain Grau LREM et les élus artisans UPA

Jeudi dernier les présidents de syndicats d’artisans faisaient une rentrée très politique en accueillant le député Romain Grau (La République En Marche).

Ce dernier avait pris un engagement durant la campagne : revoir tous les 2/3 mois les représentants des artisans pour les informer des projets touchant directement leurs secteurs. Au-delà des préférences de chacun, il faut savoir saluer un homme politique qui tient ses promesses.

 

Le sens du mouvement

 

La réunion a permis un échange très franc et direct avec le député. En ouverture, Robert Massuet, Président de l’UPA et de la CAPEB déclarait : « on voit que ça bouge, mais on voudrait que vous nous disiez dans quel sens ». Le député est donc longuement revenu sur les entreprises artisanales « créatrices de richesses ».

Au sujet du RSI tout d’abord il a affirmé qu’il n’y aurait pas d’augmentation des cotisations ; pas question donc d’aligner les indépendants sur le régime général. De même, les syndicats de salariés ne seront pas associés à la gouvernance de la protection des indépendants. Robert Bassols, Président de la CMA a de son côté regretté que les moyens n’aient pas été mis en œuvre dès le démarrage du RSI mais il a salué la volonté affichée de s’attaquer aux dysfonctionnements.

 

Autre sujet touchant les indépendants, l’augmentation des seuils de ce qu’on appelait jusqu’il y a quelques temps les « auto entrepreneurs ». Si le terme n’existe plus, le régime fiscal est bien là et le seuil de chiffre d’affaires sera bien doublé, mais le seuil de franchise de TVA reste identique… Voilà qui ne simplifie pas les choses. Le député notait justement que ce régime fiscal n’était pas avantageux (c’est vrai), dès lors que les assujettis déclarent l’intégralité des revenus générés (c’est rarement le cas).

 

Coût du travail/ relance de la consommation : la quadrature du cercle

 

Interpelé par Stéphane Campilla (taxi) sur l’obligation contradictoire de baisser le coût du travail et de redonner du pouvoir d’achat, Romain Grau a insisté sur la nécessité de la réforme en cours du Code du travail et annoncé la réforme à venir de la formation et du chômage afin de faire entrer sur le marché du travail ceux qui n’y sont pas. Le plafonnement des indemnités aux prud’hommes a été bien accueilli, de même que la possibilité de négocier certains accords dans les entreprises, même les plus petites. Concernant le CICE, le député a confirmé qu’il serait simplifié et transformé en baisse des charges. Dans le même esprit, le droit à l’erreur pour les entreprises face à l’administration a été très apprécié des artisans présents.

L’échange a tout de même pu se muscler par moments : « si on ne fait pas une TVA sociale on ne fait que des mesurettes » a-t-on pu ainsi entendre.

Romain Grau a aussi rassuré les artisans de l’école des cadres de la CAPEB quant aux taux réduits de TVA : il n’est pas question de revenir dessus. L’assistance a fait part de sa satisfaction de voir le sujet des travailleurs détachés portés par le Président de la République. A ce sujet le député a indiqué qu’il y aurait une action pour aller vers l’harmonisation sociale et fiscale en Europe…. Pour finir, les bijoutiers ont pu solliciter l’appui du député pour leur dossier de protection du Grenat de Perpignan.

 

Le dialogue a donc été très dense et rendez-vous est déjà pris avant la fin de l’année pour un nouvel entretien. D’ici – là, nous verrons ce qu’il reste de la réforme du Code du travail après les contestations prévues.