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Robert Bassols, président de la Chambre de Métiers : « je travaille avec tous les gens de bonne volonté »


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Robert Bassols, président de la Chambre de Métiers : « je travaille avec tous les gens de bonne volonté »
 
Le mécanicien d’Elne qui préside la Chambre de Métiers des P.O. depuis quelques mois nous a accordé un entretien pour expliquer son action.
 
L’écho : Robert, vous avez pris vos fonctions de Président de la Chambre de Métiers il y a un peu plus de 6 mois, comment s’est déroulé ce début de mandat ?
Robert Bassols : Je suis heureux de pouvoir revenir vers vos lecteurs car je ne veux pas tomber dans les mêmes travers que les hommes politiques. J’ai été élu sur la liste de l’UPA, par les artisans. Ils ont été très sollicités durant notre campagne, ce n’est pas pour disparaître ensuite jusqu’à la prochaine élection. La campagne avait été particulièrement violente, et il a d’abord fallu rassurer nos financeurs ainsi que les salariés. C’est ce que s’est employée à faire notre nouvelle équipe dès sa prise de fonction. On a très rapidement réorganisé le patrimoine immobilier en procédant à la vente de certains bien, ou à la location d’autres. Aujourd’hui il nous reste encore à vendre l’ancien CFA et on en aura terminé avec ce dossier d’optimisation de notre immobilier. Il a aussi fallu impulser une nouvelle façon de travailler. On a instauré des rencontres très régulières avec les représentants du personnel et surtout j’ai voulu impliquer très fortement tous mes collègues élus dans la vie de la Chambre de Métiers. Je ne suis pas un Président qui décide seul ; j’ai une équipe d’élus compétents et complémentaires autour de moi et je m’appuie sur chacun d’eux pour avancer. Je profite d’ailleurs de l’occasion pour les remercier car je les sollicite beaucoup.
 
L’écho : Vous insistiez dans votre programme sur la nécessité pour la Chambre de métiers de ne pas s’isoler. Comment cela s’est traduit dans les faits ?
Robert Bassols : C’est un aspect fondamental pour les artisans : nous ne devons pas rester dans notre coin. On doit travailler avec tout le monde : je suis issu de l’UPA, mais ce département ne s’en sortira pas si on reste chacun dans nos organisations. Je travaille donc avec tous les gens de bonne volonté, même ceux qui se sont présentés face à nous. Et puis on doit chercher des synergies avec les autres établissements consulaires et avancer sur des projets communs avec la Cci et la Chambre d’Agriculture, c’est la meilleure façon pour chacune des chambres d’assurer son avenir et son indépendance.
Il a aussi fallu renouer des liens avec les financeurs et l’ensemble des décideurs et des élus de la nouvelle région ainsi que du département. Au niveau du réseau de la Chambre de Métiers, nous avons dû faire face à cette régionalisation et ma responsabilité est d’assurer que la Chambre des P.O. soit prise en compte parmi les 13 départements de cette nouvelle région. Au niveau local, il est fondamental de connaître tous les élus car ils ont en main l’aménagement du territoire. Dès qu’il y a un projet en préparation ils doivent penser en priorité aux artisans, pour ça il faut se connaître et échanger régulièrement. C’est aujourd’hui une grosse partie de mon temps qui est consacrée à ces rencontres.
Enfin quand je pense à l’ouverture, ça passe aussi par des échanges transfrontaliers : nous avons un programme avec les jeunes pour des diplômes communs. Il y a des formes de concurrences inacceptables dans certains secteurs, je pense notamment au bâtiment. Je les ai toujours combattues. Cela étant, nos entreprises ne doivent plus s’interdire d’aller regarder vers la Catalogne sud pour y décrocher des marchés. Je suis persuadé qu’il y a un énorme potentiel dans l’alimentaire par exemple. La Chambre de Métiers doit être plus offensive pour faciliter ces projets.
 
L’écho : Quels seront vos prochains chantiers ?
On est actuellement en train de réorganiser les services pour être en phase avec les attentes des artisans, au niveau de l’accueil notamment. On va aussi amplifier notre communication sur les réseaux sociaux, c’est là que sont les jeunes qui reprendront nos entreprises et la grande majorité des artisans l’ont bien compris en y étant de plus en plus actifs. Tout ça concerne l’établissement à proprement parler. Mais si j’ai été élu c’est avant tout pour défendre les artisans, c’est donc l’actualité qui nous dira où je peux être utile. Dernièrement j’étais aux côtés des taxis quand il a fallu mobiliser la Préfecture ou se rendre en Catalogne sud pour mettre un frein aux pratiques déloyales. Tous les jours les artisans ont besoin d’être défendus, mon premier rôle est d’être à leur service.