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Campagne présidentielle : tout le monde parle des artisans, mais personne ne leur parle !


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Etrange campagne où les favoris deviennent des parias, où l’on risque une nouvelle fois de voter « contre » plutôt que par adhésion, et où chaque jour on se demande qui sera le prochain mouillé/trempé/noyé/englué dans une nouvelle affaire.

Dans ce climat délétère, entre deux saillies verbales, il est question des artisans. Ainsi, ils sont nombreux à proposer la suppression du RSI. Si personne ne peut contester les importants dysfonctionnements de cet organisme, on peut se poser la question de l’intérêt soudain de la classe politique pour ce régime. Pendant des années, quand il aurait fallu une vraie politique volontariste pour doter le RSI d’un fonctionnement digne de ce nom, personne ne semblait porter la moindre attention à la détresse des artisans. Et tout à coup, on propose sa suppression. Ceux qui seraient déjà en train de se réjouir de cette annonce en seront pour leurs frais car suppression du RSI ne veut pas dire suppression des cotisations. En passant vers le régime général on sait déjà que l’augmentation des cotisations sera de 15%, ce qui devrait inciter à une forme de prudence….

Dans le même ordre d’idée, on propose aussi une assurance chômage pour les artisans et commerçants. On précisera tout de même que des mécanismes privés permettent de choisir une telle assurance, mais surtout, là encore, va se poser le problème des cotisations supplémentaires et des effets d’aubaine.

Alors, plutôt que de laisser nos élus faire preuve d’une imagination aussi débordante que malvenue, nous irons dans les prochaines semaines à leur rencontre pour les informer des vraies attentes des artisans : simplification administrative, baisse du coût du travail, facilitation de l’accès aux financements et aux marchés publics, garantie d’une vraie concurrence loyale ‍… Les sujets ne manquent pas et avant d’aller inventer on ne sait quelle nouvelle proposition, il serait bon de s’attaquer, d'abord et enfin, aux problèmes bien connus et depuis longtemps identifiés et dénoncés.

Robert Massuet, Président UPA