Lumière pulsée : encore une esthéticienne sous le coup de la justice
Encore une affaire concernant les épilation à la lumière pulsée. Une esthéticienne d’une trentaine d’années est convoquée au tribunal de grande instance de Saint-Nazaire, en février 2018, pour «exercice illégal de la médecine». La justice lui reproche de pratiquer l’épilation à la lumière pulsée dans son institut.
A l’origine de la procédure, le Conseil de l’Ordre de Loire-Atlantique, qui s'appuie sur l’arrêté de 1962, qui cantonne les esthéticiennes à l’épilation à la cire et à la pince, réservant toutes les autres techniques aux médecins.
Cela fait des années que les esthéticiennes dénoncent cet arrêté qui est est daté, en effet, en 1962, les épilations à la lumière pulsée n'existaient pas encore!
Pour Me Franck Boezec, l'avocat de l'esthéticienne, la situation est «surréaliste». «L’institution médicale s’arc-boute sur une réglementation vieille de 50 ans qui n’est pas favorable aux esthéticiennes, et la Cour de cassation valide de façon stricte, rigoureuse et répétée la situation en les condamnant», regrette l’avocat de l’esthéticienne.
Il est vrai de le Conseil de l'Ordre intente depuis des années des procés à des esthéticiennes ou des centres d'esthétique, dans le but de reserver ce type de prestations aux seuls médecins.
Nous mettons donc à nouveau en garde les professionnelles qui utilisent des appareils d'épilation à la lumière pulsée. Pour le moment cette utilisation est encore jugée interdite. Par contre, une évolution dans les décisions de justice pourrait intervenir, notamment si les juges de la cour de cassation revoient leur position sur ce texte. A suivre...