Interview du nouveau président de la CAPEB66 : Stéphane REGNIER
Stephane, vous venez d’accéder à la fonction de président de la CAPEB des Pyrénées-Orientales, pourriez-vous en quelques mots vous présenter.
Je dirige une entreprise de plomberie à Perpignan qui emploie six salariés et que j’ai reprise en 2011. En réalité cette entreprise a été constituée en deux temps avec la reprise de l’entreprise de Monsieur Golfier puis celle de Monsieur Martinez.
Pourriez-vous nous indiquer votre parcours au sein de la CAPEB ?
J’ai été adhérent immédiatement après avoir repris l’entreprise de Monsieur Golfier. Ça a été pour moi une chose quasiment naturelle car mon prédécesseur m’a tout de suite intégré au sein de la section des plombiers. J’ai donc dans un premier temps travaillé avec d’autres adhérents au sein du bureau puis je suis devenu président de la section plomberie, c’était il y a trois ans. Durant ce temps j’ai aussi fait l’école des cadres qui m’a permis de bien me former au fonctionnement de la CAPEB et à son rôle.
Quelles ont été vos réalisations à la tête de la section plomberie ?
Je me suis efforcé de redynamiser cette section avec une méthode de travail simple : intégrer tous les gens de bonne volonté pour avancer. Nous nous réunissons régulièrement avec des points bien clairs de sorte à ne pas perdre de temps et avoir le sentiment d’avancer. Quand on veut fédérer un groupe, il est important que chacun ait la sensation que les choses avancent. Nous avons suffisamment de travail dans l’entreprise, donc si on prend un temps en plus pour du syndicalisme, il faut que cela soit rapidement utile.
En devenant président de la CAPEB, vous prenez la tête de la plus grosse fédération patronale du département, comment allez-vous exercer ce mandat ?
Je vais travailler exactement de la même façon que ce que j’ai pu faire dans ma section : seul je ne peux rien faire, il me faut m’entourer de tous les volontaires, et c’est en équipe que nous continuerons à avancer. On doit continuer à se faire entendre comme l’a fait pendant des années Robert Massuet; et dans un même temps nous devons recentrer notre action en direction des adhérents. Dès la première réunion qui se tiendra en début d’année, je vais demander à tous les élus de concentrer leurs efforts vers nos adhérents. Pour cela je crois beaucoup aux groupes de travail. Nous en constituerons afin de travailler sur plusieurs sujets comme le développement des adhésions, l’accueil des nouveaux adhérents, la micro entreprise, le numérique… En parallèle je me devrai de garder le contact permanent avec les députés, le préfet, l’ensemble des élus, comme l’a fait Robert Massuet.
Il est aussi important de moderniser l’image du syndicalisme patronal en France. Le site internet de La Maison de l’Artisan est bien fréquenté, on va continuer à le pousser en proposant à nos adhérents dès le début d’année une appli CAPEB. Tout cela doit s’inscrire dans une démarche de communication constante vis-à-vis de nos adhérents qui doivent être régulièrement informés de tout le travail qui est réalisé par la CAPEB. Il faut aussi valoriser les gens qui nous représentent dans différents mandats : prud’hommes, URSSAF, RSI… Enfin il ne faut pas oublier que tout ne doit pas se passer à Perpignan et que notre mission est aussi d’être en proximité avec nos adhérents. Dans ce sens, je vais proposer au bureau de tenir plusieurs fois dans l’année des réunions décentralisées un peu partout dans le département.
À quoi devra donc ressembler un syndicat patronal dans les années à venir selon vous ?
Nous devons absolument incarner le dynamisme et l’ouverture. Nous devons continuer à proposer des services adaptés aux entreprises, mais nous devons aussi arriver à ce que chacun ait envie de s’intégrer dans sa section, de participer à la vie des sections et d’œuvrer en commun plutôt que chacun dans son coin. Si nous relevons ces défis, nous pourrons considérer que nous avons fait correctement notre travail.