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La cordonnerie nouvelle génération


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Marc Banegues et Marie Hélène, son épouse, ont repris la cordonnerie Bertrand à Argeles en 2006. Le magasin était alors situé en centre ville, sur 25m², dont une partie « atelier » dans une ancienne cuve à vin. Depuis avril 2015, la cordonnerie a déménagé dans un local neuf de la zone artisanale. L’UPA est allé découvrir la nouvelle cordonnerie.

L’UPA : Marc, qu’est ce qui vous a poussé à déménager ?

Marc Banègues : Cela faisait deux ans que l’activité était en baisse, et nous sentions venir des difficultés. Les travaux sur la Route Nationale qui traverse Argeles ont perturbé l’activité des commerces, et le sens unique, couplé aux difficultés de stationnement ont fortement contribué à la baisse de fréquentation. Nous voulions relancer l’activité et capter une clientèle plus élargie. De plus, cela faisait un moment que nous pensions à changer de local pour travailler dans de meilleures conditions.

L’UPA : Combien de temps vous a-t-il fallu pour mener à bien ce projet ?

M.B. : De l’idée de départ à l’installation, il nous aura fallu deux ans et demi.

L’UPA : Pouvez-vous nous expliquer comment vous avez conçu le nouvel atelier ?

M.B. : Outre capter plus de clients grâce à un emplacement stratégique et un stationnement aisé, nous avons conçu la nouvelle cordonnerie de façon à travailler dans de meilleures conditions. Nous sommes passés d’un atelier de 25 m² sombre et « à l’ancienne », à un atelier moderne, lumineux et agréable de 75 m². Nous avons défini plusieurs espaces de travail : réparation et entretien chaussures, clé – couture – gravure, et accueil vente. Notre plus gros investissement (72 000€ ndlr)  est le banc de finition pour chaussures. Ce dernier vient de Hollande, nous sommes très peu de cordonniers en France à l’avoir, seulement deux ou trois à ma connaissance.

L’UPA : Quelles sont les particularités de ce banc ?

M.B. : Il est réglable en hauteur, et permet donc de travailler dans de bonnes postures, quelle que soit la taille de l’opérateur. De plus, les aspirations des poussières et fumées sont très performantes, jusqu’à trois fois plus puissantes que sur des machines traditionnelles. C’est pour cela que la CARSAT nous a aidé financièrement.

 

L’UPA : Pouvez vous nous expliquer comment la CARSAT vous a soutenu ?

M.B : Dés lors que nous avons eu pour projet de déménager et d’acheter ce nouveau banc, nous avons contacté l’UPA, qui a effectué des recherches et nous a mis en relation avec la CARSAT. La branche cordonnerie ayant une convention nationale d’objectifs avec la CNAMTS, nous avons signé un contrat de prévention, et l’agent de la CARSAT nous a conseillé et accompagné. Ainsi nous avons pu avoir une aide de 20% du montant de l’achat du banc, soit 18000€.

télécharger ici le document "convention nationale d'objectifs"

L’UPA : Cela fera bientôt un an que vous avez déménagé, quel bilan tirez-vous?

M.B : Dés le départ nous avons été surpris car nous avons été de suite en forte progression, avec environ plus 30% de chiffre d’affaire. Il est vrai que désormais, il faut être visible, et proposer un stationnement aisé aux clients. Donc ce déménagement a été positif en tous points : non seulement pour notre activité, mais aussi pour nous car nous travaillons à trois sans nous gêner, dans de biens meilleures conditions qu’avant. On apprécie particulièrement le matériel moderne, la lumière naturelle, et le fait de pouvoir accueillir les clients dans un espace agréable.

L’UPA : Et maintenant, quels sont vos projets?

M.B : Nous recherchons un apprenti pour la rentrée prochaine. Nous souhaitons le former, puis si c’est possible pérenniser son poste par la suite. Reste à trouver un candidat qui veuille bien aller à l’école à Bordeaux, Marseille ou Lyon une semaine par mois…

 

Les Ateliers du Cordonnier

37 chemin de Palau, 66700 Argeles sur Mer

Un gérant, une conjointe collaboratrice, et un salarié