Pensions alimentaires : que puis-je déduire ?
Les règles de déductibilité d’une pension alimentaire diffèrent selon que le bénéficiaire est un enfant, mineur ou majeur, un ascendant ou un ex-conjoint.
La pension versée à un enfant majeur est déductible du revenu global dans la limite de 5 888 € en 2018 et suppose que le bénéficiaire :
• ne soit pas compté à charge et établisse sa propre déclaration de revenus ;
• et soit en état de besoin, c’est-à-dire démuni de ressources lui assurant des moyens suffisants d’existence.
Ainsi, la pension versée à un enfant pour lui maintenir une situation sociale analogue à celle qu’il avait lorsqu’il vivait chez ses parents ou encore celle versée à un enfant qui, par convenance personnelle, a décidé de quitter un emploi rémunéré pour un emploi non rémunéré ne sont pas déductibles.
Lorsque l’enfant vit sous le toit des parents, les frais de nourriture et d’hébergement peuvent être déduits pour un montant forfaitaire fixé à 3 500 € au titre des revenus 2018.
Toutes les autres dépenses sont déductibles mais sur justificatifs et dans la limite globale de 5 888 €.
La pension alimentaire versée à un enfant mineur, non rattaché au foyer fiscal, est déductible sans limitation de montant. Sont notamment concernés les enfants de parents divorcés ou séparés ou encore les enfants de parents vivant en concubinage.
Lorsque l’enfant réside alternativement au domicile respectif de chacun de ses parents, ceux-ci sont présumés participer de manière égale à son entretien et à son éducation.
L’enfant est donc réputé rattaché au foyer fiscal de ses deux parents qui se partagent la majoration de quotient familial. En conséquence, aucune déduction de pension alimentaire n’est possible.
Lorsque le juge décide du versement d’une prestation compensatoire, ses modalités de versement – capital ou rente – conditionnent sa déductibilité fiscale.