Vous êtes ici

Actualités

Chambre de Métiers: "nous serons immédiatement opérationnels"


Imprimer Envoyer par mail Partager sur Facebook Partager sur Twitter Partager sur Google+

La liste UPA Pays Catalans

Pouvez-vous nous en dire davantage sur votre projet ?

Robert Bassols : Vous savez, les gens ne sont plus dupes et ne se laisseront pas bercer par des promesses sans lendemain. Les politiques font ça très bien et je leur laisse. Ce que je veux dire par là, c’est qu’avant de commencer à parler d’un projet, il faut savoir qui veut porter ce projet. Et nous avons un point sur lequel personne ne viendra nous chercher, c’est notre détermination. Je rappelle à tous que quand nos collègues de la CAPEB ont muré le domicile des députés et sénateurs pour protester contre la concurrence déloyale ils ont reçu des menaces de toutes parts, des menaces qui portaient même sur leur entreprise avec un chantage au carnet de commande et qu’à aucun moment ils n’ont fait marche arrière. Ils n’ont jamais demandé pardon, ils ont assumé tous les risques car nous avons des convictions. Idem quand quelques mois plus tard nous avons bloqué la frontière et qu’il fallait faire face aux mossos.

artisans catalans murent les députés

En face nous avons des gens qui avaient annoncé dans la presse « la plus grosse manifestation jamais organisée dans les P.O ». Après quelques coups de téléphone des politiques, ils n’ont jamais fait leur manifestation et ont présenté leurs excuses dans la presse. la ffb 66 s'excuse

Donc on peut avoir le plus beau projet du monde, si dans les faits on est incapable de l’incarner et de se mettre en danger pour ses idées, ça reste des idées. Pour ce qui concerne l’UPA, nos actes parlent pour nous.

 

La CMA fait actuellement face à une situation financière compliquée.

Robert Bassols : C’est le cas dans tous les établissements consulaires, la CCI ou la Chambre d’Agriculture ont connu les mêmes problèmes : l’Etat a changé les règles du jeu et décidé de ponctionner les chambres, les obligeant à vivre avec une trésorerie hyper tendue. L’argent des entreprises a encore une fois été utilisé pour financer le train de vie de l’Etat. Il nous faut à présent réorganiser les services. L’avantage c’est que nous connaissons parfaitement le fonctionnement de la Chambre et que nous serons immédiatement opérationnels. On a vu dans d’autres domaines que quand des amateurs arrivent aux responsabilités il leur faut un certain temps avant de tout comprendre… C’est rarement une réussite.

 

Donc si vous deviez concrètement nous expliquer votre projet…

Robert Bassols : La première chose, c’est la réorganisation : la donne a changé, nous devons adapter l’outil, sans ça on n’avancera pas. Ensuite nos axes de travail sont simples :

  • Renforcer la compétitivité des entreprises: on doit monter en puissance sur le numérique et permettre aux artisans de se faire leur place dans cet environnement; on doit aussi reprendre la main sur l’urbanisme en mettant les artisans au cœur de tous les projets commerciaux.
  • Lutter contre les formes de concurrence déloyale: d’abord imposer la règle « même charges et mêmes obligations pour tous », et une fois qu’on a dit ça on doit aider les artisans à accéder à la commande publique. Ce sujet devient de plus en plus technique et nous devons offrir un service qui permettra aux artisans de faire la différence.
  • Mettre fin à la complexité: on devra travailler en partenariat avec les organisations professionnelles pour faire reculer le gouvernement sur certaines débilités comme le compte pénibilité. L’UPA a réussi à le faire reculer quand il a voulu supprimer l’obligation de qualification, on peut encore y arriver si on pousse tous dans le même sens.
  • Miser sur l’apprentissage: on doit proposer un service d’apprentissage au plus près des entreprises, il y a des gisements d’emplois dans des entreprises qu’on n’exploite pas suffisamment. Si on veut que cela fonctionne il ne faut pas avoir peur de chercher l’excellence, nos métiers sont trop beaux pour qu’on accepte d’en faire des voies de garage!
  • Créer un environnement social et financier favorable aux artisans: les banques doivent reprendre leur premier métier qui est de faire confiance aux entreprises. Pour ça nous devons permettre aux artisans de se présenter devant leur banquier avec des dossiers toujours plus aboutis. Evidemment il faut continuer le long chantier pour améliorer les relations avec le RSI, c’est incontournable.
  •  Enfin, ça peut paraitre anecdotique mais on doit veiller à une expression indépendante des artisans: on voit aujourd’hui que les grands groupes voudraient nous transformer en éternels sous-traitants, mais aussi gagner la légitimité de parler en notre nom… C’est une vraie menace qu’il ne faut pas sous-estimer.

fête du pain devant les dames de France Perpignan

Plus globalement, on doit être un accélérateur de toutes les initiatives en faveur de l’Artisanat du Pays Catalan, Grenat de Perpignan, fête du pain, show coiffure, rencontres de ferronnerie … Tous ces moments magiques où l’on prouve que nos métiers sont beaux, qu’on doit en être fiers, doivent être appuyés par la Chambre de Métiers.