apprentissage et formation : le goût amer des promesses gouvernementales
Alors que l’UPA a pris ses responsabilités dans le cadre de la négociation sur la formation professionnelle et de la préparation du projet de loi « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel », ses représentants déplorent aujourd’hui que le gouvernement ne tienne pas ses promesses dans ces domaines.
Contrairement aux engagements pris, le coût de l’apprentissage est alourdi pour une partie des contrats. Ainsi, par l’effet conjugué de l’augmentation de la rémunération des apprentis et surtout de la suppression des exonérations totales de charges sociales, le coût peut atteindre 1000 à 2000 euros supplémentaires par an et par apprenti. Ceci pénalisera particulièrement les jeunes les plus âgés.
Les 2,8 millions de chefs d’entreprise de l’artisanat, du commerce de proximité et des professions libérales, qui forment plus de la moitié des apprentis en France, refusent d’être pénalisés alors que l’objectif est au contraire d’encourager cette filière de formation.
Ces mêmes chefs d’entreprises voient simultanément les moyens dévolus à leur propre formation se réduire comme peau de
chagrin, alors que la pression n’a jamais été si forte pour faire face à la transition numérique et écologique, à la complexité administrative croissante et à l’évolution des métiers dans leur ensemble.
Nous assistons à un assèchement des financements de la formation des artisans (FAFCEA) dû à l’impréparation totale de la
réforme engagée par le gouvernement précédent, qui a confié aux URSSAF la collecte des contributions formation professionnelle et apprentissage des entreprises.
Les représentants des branches professionnelles ont exprimé leur totale désapprobation face à cette situation, ce d’autant que
les besoins en compétences sont considérables notamment pour faire face aux diffi cultés de recrutement