Présidentielles 2017 : Marine Le Pen répond à nos questions
L’UPA s’est associée au journal l’Agri pour poser aux candidats à l’élection présidentielle les questions qui intéressent les artisans. Nous vous ferons suivre leurs réponses à mesure qu’elles nous arrivent.
Troisième à répondre, Marine Le Pen, candidate du Front National.
Face aux contraintes que fait subir le RSI aux artisans, êtes-vous pour sa disparition pure et simple (et l’intégration des artisans dans le régime général, avec une augmentation de charges de 15 %), ou faut-il privilégier une meilleure coordination avec l’URSSAF ?
Le bouclier social pour les indépendants c’est d’abord mettre fin au RSI tel qu’il est. Je leur proposerai donc le choix suivant : soit de s’affi lier au régime général, soit de conserver leur spécifi cité, dans le cadre d’un régime de protection des indépendants refondé qui fonctionnera sur la base de l’auto- déclaration trimestrielle des revenus. Ceci fera l’objet d’assises spécifi ques avec les acteurs concernés. Ce sera également l’occasion de débattre de l’opportunité de la création d’un fonds de sécurité pour les indépendants abondé par les micro-entrepreneurs et les plateformes collaboratives pour
leur assurer un revenu minimum pendant leur transition professionnelle. Enfi n, le bouclier social passe par l’amnistie des
arriérés de paiements au RSI : les indépendants ne doivent pas subir les errements de leur système de protection.
Contrairement aux États-Unis où un veritable Small Business Act existe, la France a toujours refusé de réserver certains marchés publics à ses TPE/PME. Au contraire, bien souvent, seules les grandes entreprises ont la technicité pour répondre aux appels d’offres. Quelle solution, compatible avec les contraintes européennes, pourriez-vous imaginer pour favoriser les TPE-PME ?
Je partage votre point de vue et nous devons protéger les secteurs en France qui ont besoin d’être protégés et qui
subissent une concurrence insupportable de la part d’autres pays : c’est le protectionnisme intelligent, pratiqué partout
dans le monde que j’appelle de mes voeux. C’est une mesure de bon sens que là encore l’Union européenne nous empêche d’activer. Je pense même qu’il faut favoriser autant que possible nos agriculteurs : nous disposons pour cela de la commande publique qui est un levier très puissant. Les cantines publiques seront donc encouragées à s’approvisionner auprès des agriculteurs locaux. Cette mesure favorisera nos agriculteurs et encouragera les circuits courts, ce qui renforcera d’autant la protection de l’environnement.
Nous mettrons en oeuvre ce patriotisme économique rapidement, dès que nous aurons retrouvé notre souveraineté, car là encore l’Union européenne nous empêche de le faire aujourd’hui.
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